OWNI http://owni.fr News, Augmented Tue, 17 Sep 2013 12:04:49 +0000 http://wordpress.org/?v=2.9.2 fr hourly 1 Google vs. music http://owni.fr/2011/02/02/google-vs-music/ http://owni.fr/2011/02/02/google-vs-music/#comments Wed, 02 Feb 2011 09:38:03 +0000 Music Ally http://owni.fr/?p=30064 Cet article fait partie d’une série publié sur le site Music Ally, et disponible ici.

La relation de Google avec l’industrie musicale est la définition même de “meilleur ennemi”. Avec YouTube et Vevo, la firme de Mountain View est devenu un partenaire incontournable des labels, mais a chuté particulièrement brutalement avec GEMA (société de gestion collective en allemagne). Son attitude à l’égard du copyright a été le principal point d’achoppement, du moins jusqu’à l’annonce surprise de décembre.

La situation de Google est un peu particulière : l’entreprise possède la plus grosse plateforme de consommation de musique au monde (YouTube), mais c’est aussi le plus gros répertoire de musique illégalement téléchargeable au monde. L’entreprise a lancé en Chine un service de téléchargement anti-piratage financé par la pub, alors que son service AdSense affiche régulièrement de la publicité pour des sites pirates. Oh, est-ce que nous avons mentionné le fait qu’ils voulaient lancer un service de stockage de fichiers ‘dans les nuages’.

YouTube reste en désaccord avec GEMA et plusieurs artistes en Allemagne, même si il a résolu son différend avec PRS Music en Grande-Bretagne. Son procès pour violation de copyright contre Viacom était un rappel salutaire du chemin parcouru depuis son rachat par Google : son système ContentID a aidé avec succès les labels à gagner de l’argent avec les contenus uploadés par des utilisateurs tiers, même si les éditeurs se sont plaints de la manière dont Google reconnaissait les ayant-droits dans ce domaine.

D’une certaine manière, beaucoup des problèmes historiques entre Google et l’industrie de la musique se résument à un choc des cultures, incarné cette année par un tweet de Nikesh Arora, cadre de Google : “Je vais discuter avec l’industrie musicale britannique cette semaine. Des idées sur des choses à propos desquelles je dois les éclairer ?” Cela n’a pas aidé Google à changer la manière dont il est perçu : arrogant et pas assez inquiet des problèmes des ayant-droits.

C’est pourquoi l’annonce récente sur les infractions au copyright est si importante, sans parler du fait que certains corps de l’industrie musicale – notamment le BPI – s’inquiètent que Google n’aille pas assez loin.

L’entreprise s’est efforcée de simplifier son formulaire de retrait de contenu, d’améliorer sa fonction ‘Suggestion’ afin que les utilisateurs ne soient pas incités à rajouter ‘torrent’ ou d’autres termes associés au piratage à leurs recherches et de travailler avec des services de musique légaux pour offrir des extraits gratuit au sein des résultats de recherche.

Ce que Google ne fait pas, c’est de retirer automatiquement les sites contrevenants de ses résultats de recherche, en tout cas pas sans une demande de retrait. C’est ce qui a provoqué la colère de BPI, faisant dire à son patron Geoff Taylor que Google “ignorait le coeur du problème – et que sa recherche dirigeait une écrasante majorité de consommateurs à la recherche de musique ou d’autres divertissements numériques vers des sites illégaux”.

Cependant, d’autres actionnaires ont confié à Music Ally que les progrès de Google correspondaient à leurs attentes en matière de changement dans ses services. Le point important, c’est que Google a écouté l’industrie et a évolué sur la plupart de ses sujets d’inquiétude. De manière assez peu surprenante, étant donné que Google est simultanément en négociation avec des ayant-droits en vue de lancer son propre service musical, ce qui requiert autant de bonne volonté que possible, étant donné également ses propositions de stockage ‘dans les nuages’.

Si 2010 était l’année du “processus d’écoute”, 2011 sera celle où Google Music pourra peut-être prouver qu’il peut faire une différence pour l’industrie de la musique – comme l’espère Edgar Bronfman Jr de WMG, à en juger des commentaires sur ses derniers résultats trimestriels. Le lancement en décembre de Google eBooks fournit une preuve limpide de l’ambition de l’entreprise : un service qui permet aux gens d’acheter des e-books et de les lire sur différentes plateformes, appareils ou navigateurs.

L’histoire de iTunes a rendu les ayant-droits méfiants vis-à-vis des entreprises hi-tech qui leur promettent de révolutionner leur business, mais cela les pousse également à encourager la concurrence d’iTunes dans l’écosystème de la musique. Google pourrait faire l’affaire : c’est pourquoi 2011 pourrait voir l’industrie musicale surveiller de très près son meilleur ennemi.

Article initialement publié sur Music Ally et traduit par Martin Untersinger.

Crédits photos CC FlickR Lars Plougman, Sonicbloom, dullhunk

]]>
http://owni.fr/2011/02/02/google-vs-music/feed/ 4
VENDREDI C’EST GRAPHISM S02E02 ! http://owni.fr/2011/01/14/vendredi-c%e2%80%99est-graphism-s02e02/ http://owni.fr/2011/01/14/vendredi-c%e2%80%99est-graphism-s02e02/#comments Fri, 14 Jan 2011 09:00:30 +0000 Geoffrey Dorne http://owni.fr/?p=42177 Hello et heureux vendredi à vous :-)

Le mois de Janvier a vu fleurir son lot de nouveaux projets, de bonnes résolutions (gare à celui qui me dira que sa bonne résolution est 1024×768!) et d’actualités plutôt fraîches. Cette semaine j’ai donc pris un peu le temps de faire une large revue afin de vous présenter les dessins animés de Guillermo Vasquez,  les personnages de papier de Terada Design ou encore la vidéo “Mums of Death” ! On ira faire aussi un tour du côté des logos et de leur contreforme, de la conférence de David Rault, et l’on terminera sur un WTF de super héros ;-)

Allez, on commence notre revue de la semaine avec une étonnante vidéo d’animation réalisée avec les illustrations de l’artiste et designer Guillermo Vasquez, également connu sous le nom de Dame Pistachos. Cette animation nous montre son désir de changement et la vitesse à laquelle les choses se passent dans notre vie au cours d’une année. Une vidéo qui incite à commencer 2011 d’une bien joyeuse façon !

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Toujours dans le talent, voici quelque chose de très pratique pour les apprentis architectes ou si vous faites des petites maquettes. Cet ensemble de personnages et autres éléments au 1/100e sont réalisés par Terada Design. Ils sont faits uniquement de papier, et sont livrés avec un assortiment de personnes, de chiens, de chats, d’oiseaux, de fleurs, de chaises, de canapés, de tables, de lampes, de vélos, d’herbe et bien plus encore…

source

On passe du blanc aux couleurs et du papier au pixel art avec une équation simple : “Rums Of Death + Mumdance = MUMS OF DEATH”, le titre de cette vidéo. MUMS of Death est une.. je cite “entité composite encapsulant les rêveries musicales de Mumdance & Drums of Death”. Rien que ça ! En tout cas, cette belle histoire nous guide, nous transporte dans un univers très particulier… À découvrir !

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Cette semaine aussi, j’ai publié sur Graphism.fr une suite de logos qui existent par leur contreforme. Cette série n’est pas nouvelle mais c’est toujours un plaisir de redécouvrir ces logos qui utilisent le « vide » pour exister. En effet, vous connaissez très certainement toutes et tous ce fabuleux logo « Carrefour » avec son « C » qui apparaît grâce à son inexistance et surtout grâce au dessin des deux formes autour de ce « C »… Et bien, voici une bonne source d’inspiration si un jour vous voulez vous lancer dans un tel défi !

source

Je suis très content aussi de pouvoir vous présenter cette vidéo car je regrettais de ne pouvoir vous partager cette conférence de David Rault à laquelle j’ai pu assister lors de Paris Web (souvenez-vous!). David Rault est consultant typographe et parle de la typographie comme d’un bon vieil ami, avec chaleur, simplicité et beaucoup d’affection.

Au programme de sa conférence :

  • la typo, vecteur de la communication écrite
  • l’historique, le background de chaque typographie
  • Futura, Gill Sans, Bodoni, Garamond, le kit de survie du typographe ?
  • La classification vox-atypi
  • Des exemples typographiques dans la publicité
  • Un peu de macrotypographie
  • Un peu de typographie numérique
  • etc.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

source

Cette semaine fût également pour moi l’occasion de découvrir (et donc de vous partager!) le travail d’Eirik Solheim qui a créé une merveilleuse vidéo time-lapse d’un an… en 2 minutes !  Créé en 2010 à l’aide d’un Canon 400D qui a shooté 16000 photos prises toutes au même endroit, Eirik a trié et selectionné 35000 photos pour créer cette année en 2 minutes. Bluffant de voir la naissance, la mort et la renaissance de la nature…

Cliquer ici pour voir la vidéo.

source

Et pour finir, ce sera le WTF de la semaine avec les supers-pouvoirs… totalement inutiles ! ;-)

source

Pour conclure, ce mois de Janvier sera riche en évènements, entre TedxParis ce samedi, entre la conférence de la designer Carole Collet à l’Ensad le 19 Janvier le et le Lift de Genève début Février, j’espère pouvoir faire quelques photos et résumés :-)

Geoffrey

]]>
http://owni.fr/2011/01/14/vendredi-c%e2%80%99est-graphism-s02e02/feed/ 6
Le jour où Spotify a changé le monde http://owni.fr/2011/01/06/le-jour-ou-spotify-a-change-le-monde/ http://owni.fr/2011/01/06/le-jour-ou-spotify-a-change-le-monde/#comments Thu, 06 Jan 2011 13:10:13 +0000 Kyle Bylin http://owni.fr/?p=29362 A l’aube de cette nouvelle décennie, le secteur de la musique digitale reste inchangé. Spotify n’a pas été lancé aux Etats Unis en 2010. Les choses auraient-elle été différentes si tel avait été le cas ? Sûrement. Si ce service avait été lancé aux Etats Unis, on aurait connu une révolution semblable à celle provoquée par le phénomène iPod. Cela aurait pu arriver et c’est d’ailleurs toujours envisageable. Loin de moi l’idée de jouer les évangélistes bornés.

Il est vrai qu’à la vue des caractéristiques sociales de Spotify, les déclarations de Daniel EK semblent crédibles, notamment lorsqu’il dit que sur Facebook, la musique va devenir plus populaire que les photos. L’échange de photo est l’essence même de Facebook, tout comme les jeux FarmVille ou CityVille. La mise à jour des statuts et les échanges de liens jouent également un grand rôle. Nous aimons bien savoir ce que font nos amis. Toutefois, une large majorité d’inscrits n’utilise que très peu son compte.

La plupart des gens est sur Facebook, mais ne l’utilise pas. Ils ne passent pas tout leur temps à poster des photos, ni à mettre à jour leur statut. Spotify veut changer ça. Le partage de musique très facile devrait permettre aux derniers utilisateurs de facebook d’échanger à nouveau. C’est une activité qui demande un minimum d’effort. Pas d’inquiétude, votre futur employeur ou école ne risque pas de tomber sur des photos compromettantes puisqu’il ne s’agit que de musique.

Avec Spotify, il y a une section “Nouveautés”, à la manière des fils d’actualités de Facebook, qui devrait un jour en proposer un consacré exclusivement à la musique, développé par Spotify. On peut imaginer un player permettant de streamer vos nouveautés musicales pendant que vous consultez vos autres messages.

Un jour, la musique fera partie intégrante de Facebook.

Pourquoi ? C’est simple.

Le temps passé sur le site. La musique est la meilleure façon d’accroitre le temps passé sur Facebook. Quand Mark Zuckerberg parle de révolutionner l’industrie du contenu en 5 ans, il sait de quoi il parle. La musique est vitale pour garder les utilisateurs plus longtemps sur Facebook. C’est pourquoi, des extraits musicaux de 30 à 90 secondes sur Facebook ne suffisent pas.

L’évolution de la musique sociale

Spotify est ce qui se fait de mieux pour rendre la musique sociale et facilement partageable. Vous pouvez importer vos amis Facebook directement sur Spotify, instantanément partager vos suggestions et leur faire écouter. Il devient de fait beaucoup plus facile de partager et consommer de la musique. La dimension sociale devient une norme. On a toujours échangé de cette manière, sauf qu’avant c’était sous forme de fichier ou de lien. Maintenant, les échanges sociaux se font sur Spotify.

Comme Ek l’a annoncé dans Wired, son ambition est de ramener nos habitudes de consommation de musique illégales vers une pratique légale. Plutôt que d’encourager les échanges de fichiers entre inconnus, Spotify nous permet de partager la musique avec notre réseau, et plus important encore, nos amis. Alors que les internautes veulent toujours avoir la possiblité de téléchager de la musique gratuitement et facilement transférable sur sur leur iPod ou sur CD, leur bibliothèque n’est pas éternelle sur un disque dur. En revanche, elle peut l’être dans le cloud.

Les bibliothèques musicales passent de tangibles à intangibles – d’une expérience concrète à une expérience sociale. Petit à petit la frontière entre bibliothèque personnelle et collective deviendra de plus en plus floue.

Un jour , les internautes streameront un torrent avant de le télécharger. C’est juste une question de temps. Parallèlement, Spotify donne aux utilisateurs la possibilité de pré-écouter tout ce qu’ils souhaitent, de se constituer une énorme bibliothèque musicale, et de la partager sans difficulté avec leurs amis. C’est l’évolution de la musique sociale : tous les iPod et iPhones seront connectés entre eux. La musique s’infiltrera sur tout les réseaux sociaux et deviendra elle-même un objet social.

Nos applications et écrans tactiles devraient nous permettre d’interagir à nouveau avec notre musique, et de le faire tous ensemble. L’avenir, c’est le croisement entre Spotify, Facebook et Aweditorium. De plus, la barre de statut, la réussite, et l’interactivité – des informations-clé dans l’univers du jeu vidéo – feront partie intégrante de l’expérience musicale.

L’engagement des fans s’en trouvera accru. L’avenir est le croisement entre la consommation de musique et le jeu. L’échange de musique sera encouragé et non plus entravé.

Le futur qui n’arrive jamais

Si Spotify avait été lancé avant 2011, une tempête médiatique aurait eu lieu. D’une certaine manière, le fait que la plateforme ne se soit pas encore installée aux Etats-Unis est presque symbolique. Pourquoi ? Une décennie de musique vient de se terminer.

Tout ce que l’on écrira sur l’industrie de la musique dans les vingt prochaines années pourra faire référence à ce que la période 2000 – 2010 révèle de l’incapacité des majors à appréhender le changement et à donner aux fans ce qu’ils attendaient vraiment. Maintenant, si Spotify est lancé au cours de cette décénnie, tous les auteurs considèreront l’événement comme un nouveau départ.

En imaginant que ce chapitre sur l’industrie musicale soit déjà écrit, que nous révèle-t-il ?…Qu’il a fallu dix ans aux labels pour mettre en place un service d’écoute de musique qui se positionne comme une alternative au piratage. Il rendra compte de l’évolution continue de la musique sociale.

Et, nous l’espérons tous, il traitera de la renaissance de l‘industrie musicale avec l’ouverture d’Apple au streaming et à l’abonnement, l’arrivée de Google dans le secteur de la musique, le lancement de Spotify aux Etats-Unis et la croissance jamais démentie de services tels que RDIO, MOG, Thumplay Music, Slacker, et Pandora entre autres. L’avenir de la musique s’est concrétisé. Peut-être même que l’on se souviendra de la décennie 2000 – 2010 comme de “la décennie perdue”.

Dès 2011, l’industrie de la musique va renaître. Il était temps.

__

Traduction : Romain Saillet, Loic Dumoulin Richet

Cet article a été initialement publié en anglais sur Music Think Thank.

Crédit photos CC Flickr : Andreas Blixt, p_kirn, _ambrown

]]>
http://owni.fr/2011/01/06/le-jour-ou-spotify-a-change-le-monde/feed/ 7